· Des artistes marocains, africains noirs et européens
· Tous les spectacles seront gratuits
Cirque, acrobatie, marionnettes, danse africaine, percussions, contes en musique, cinéma en plein air. Marrakech et ses cinq villages avoisinants (Tahannaout, Tamseloht, Aït Ourir, Amizmiz et Aghmat) vont accueillir la première édition du festival de spectacles de rue «Awaln'Art». Pendant quatre jours, du 5 au 8 juillet, les places publiques connaîtront une animation permanente avec des troupes et des artistes de spectacles de rue, qui viendront de Marrakech, Agadir et Salé, mais aussi de France, Belgique, Togo et Burkina Faso. Tous les spectacles seront gratuits donnant au festival un côté populaire et convivial, où les artistes et le public auront un échange festif. Organisé à l?initiative de deux compagnies, l'une marocaine «Eclats de Lune» et l'autre française «Graines de Soleil», ce festival, qui deviendra annuel, vise à tisser un lien entre les arts traditionnels et la jeune création artistique. Il aura à coeur de mêler intimement le travail de troupes professionnelles connues à celui de jeunes artistes locaux. Awaln'Art se veut aussi un catalyseur de développement local, culturel et touristique pour la province d'Al Haouz. «Nous souhaitons créer un lien entre les artistes et le public autour de l'art de la halqa qui est à l'origine du spectacle vivant au Maroc. Nous espérons également promouvoir durablement la jeune création artistique et préserver le patrimoine immatériel de rue», indique Claire Le Goff, coordinatrice générale du festival. D?autre part, Awaln'Art veillera à mettre en valeur l'africanité du Maroc et la richesse des arts traditionnels de la région, qui ont fait la renommée de la place Jemaâ El Fna. Deux séminaires auront lieu également, livrant une réflexion sur la transmission des arts traditionnels et sur l'action culturelle, son économie et son implication dans le développement humain. Des films seront projetés en plein air, permettant à l'art cinématographique d'aller au-devant du public. Le budget du festival est estimé à 40.000 euros. Le financement proviendra de structures marocaines et françaises, parmi lesquelles l'Unesco, l'ambassade de France, l'Agence intergouvernementale de la francophonie, la province d'El Haouz, la mairie de Paris... Le coût du festival reste peu élevé, explique Claire Le Goff, «parce que nous avons travaillé en partenariat avec les associations locales des cinq villages d'Al Haouz». Il s'agit des associations Chabab Bouhouta, Wifak et Rim de Tahannaout, du centre Fier et Fort de Tamesloht, du Village SOS, de la Coopérative de femmes Tigmi d'Aït Ourir, de Dar Chabab d'Amizmiz et du Ciné-club du collège d'Aghmat.
Nadia BELKHAYAT |